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cours des mousses. Quoique nées dans les
climats de température très-différente, il pa-
rait néanmoins que les espèces des climats
chauds recherchent les hauteurs, où la tem-
pérature est moins élevée : la plupart de celles
que de Humboldt et Bonpland ont recueillies
dans l'Amerique équinoxiale sont des espèces
alpines ou sous-alpines. — On ne fait aujour-
d'hui aucun usage des lycopodes en médecine,
quoique le lycopode en massue ( lycopodium
clavatum ), l'espèce la plus commune en Eu-
rope , ait été regardé comme diurétique, an-
ti-dysentérique , bon contre la plique, ayant
de plus la propriété de faire couler les eaux
minérales, et tarir le lait des femmes, etc.
On prétend que la décoction du lycopodium
.çelago tue les poux des bestiaux. L'art vété-
rinaire l'emplbie, dit-on, contre l'hydropisie,
et comme émétique et vermifuge. Un usage
plus réel est celui que l'on fait de la pous-
sière qui s'échappe des capsules, et qui porte
le nom de soufre végétal. Dans les contrées
où les lycopodes sont très-communs, tel que
dans les bois montagneux et surtout en
Suisse, les habitants en récoltent les épis vers
la fin de l'été : ils en remplissent des sacs
de toile très-serrée; ils les gardent environ
un mois, jusqu'à ce que toute la poussière,
par la maturité, soit tout à fait sortie des
capsules; ils la passent alors dans un tamis
de soie : elle devient la matière d'un petit com-
merce assez avantageux. Comme elle est très-
résineuse, qu'elle s'enflamme facilement, et
qu'elle produit une flamme vive, brillante et
rapide, sans aucun danger pour le feu, on
l'emploie sur nos théâtres, et dans les feux
d'artifices : on en remplit ces flambeaux dont
sont armés les esprits infernaux dans les
représentations scéniques. Aux Indes orien-
tales le lycopode phlegmaire ( lycopodium
phlegmaria , Linn. ) passe pour un puissant
aphrodisiaque; aussi cette plante est-elle in-
troduite dans toutes les fêtes où préside l'a-
mour. — C'est dans la poussière du lycopode
que l'on roule, dans les pharmacies, les bols
et les pilules , afin d'éviter leur adhérence :
elle eu revêt la surface si complètement, qu'on
peut plonger ces corps dans l'eau et les en
retirer sans qu'ils soient mouillés. L'expérience
nous apprend que les mains frottées de cette
poussière, trempées dans l'eau, en sortent
parfaitement sèches.
Sur les bords des étangs et dans les marais
tourbeux, on rencontre le 1. inundatum, L.,
qui diffère du l. clavatum par ses feuilles épar-
ses, non terminées par une soie. (Dans le 1. cla-
t'atum les feuilles sont terminées par une soie.)
LYCOPSIS. L. ( De ~Àúxaç, loup, et
œil. ) Genre de borraginées, qui ne diffère'des
anchusa que par le tube de la corolle coudé.
Comme ce caractère, le seul qui distingue ce
genre, ne convenait qu'à quelques espèces,
on a retranché, avec raison, celles où il ne se
trouvait pas; d'où sont résultés les genres
echioides, Desf., nonea, Mœnch etc.
L'espèce la plus répandue est le lycopsis
des champs ( lycopsis arvensis, Linn. ), à
feuilles très-rudes, velues, étroites, oblongues,
ondulées à leurs bords. Ses fleurs sont petites,
presque unilatérales, disposées en épis termi-
naux , souvent bifurqués; le limbe de la co-
rolle est bleu ou rougeàtre, le tube blanc , les
écailles velues, les anthères noirâtres. Cette
plante croit depuis les contrées temnérées
jusque dans le nord de l'Europe, même dans
la Laponie ; elle fuit les contrées trop chaudes.
On la trouve partout dans les terrains pier-
reux, dans les champs, sur le bord des che-
mins, elle fleurit dans le courant du printemps.
LYCOPUS, Linn. Nom que les anciens don-
naient à plusieurs plantes non déterminées.
( De ~Àúxoç, loup, et ~TCOÙÇ, pied. ) Genre de
labiées. Il est très-voisin du g. mentha ; il en
diffère par ses deux étamines fertiles et deux
autres stériles. Les lycopes sont privés, en ou-
tre, de l'odeur aromatique des menthes; leur
calice est terminé par cinq dents sétacées; la
corolle est tubulée , à quatre lobes presque
égaux, le supérieur échancré. Les lycopes pren-
nent place parmi les plantes qui embellissent le'
bord des eaux : isolés, ils auraient peu d'agré-
ments ; mais réunis aux autres, ils y prennent
ce caractère de convenance relatif aux lieux
qu'ils habitent. De hautes tiges chargées de ra-
meaux étalés, que garnissent des feuilles d'une
assez belle forme, produisent, au milieu des
autres plantes, un effet assez agréable ces
feuilles sont longues, lancéolées, presque gla-
bres, ridées, dentées ou incisées, ponctuées en
dessous ; elles portent dans leur aisselle des
fleurs blanches, piquetées de rouge, réunies
en verticilles serrés, accompagnés de très-
petites bractées : elles fleurissent pendant
l'été. Tel est le lycope d'Europe ( lycopus eu-
ropœus, Linn. ), la seule espèce de ce genre
que nous possédions. Elle offre plusieurs va-
riétés ; selon les localités, elle est ou un peu
pubescente, ou ses feuilles sont fortement
incisées, presque pinnatifides. Cette plante
porte les noms vulgaires de marrube d'eau,
pied de loup. Gessner a donné le nom de lance
de Christ ( lancea Christi) à ses feuilles, com-
parees depuis au pied d'un loup. D'après Linné,
la décoction des feuilles traitées par le vitriol
donne une bonne couleur noire ; elles peu-
vent servir de fourrage aux moutons et aux
chèvres, mais les autres bestiaux les.rejettent. ,
LYGEUM, Lœn. ( De Xuyoto , je ploie; à
cause de la souplesse de la tige. ) Nom vul-
gaire ; alvarde. Genre de graminées. Nous
n'en connaissons qu'une seule espèce, le 1. spa-
thaceum, Linn. Cette graminéc présente tous
les caractères d'une plante destinée pour les
sols arides. Elle offre l'aspect d'un jonc : ses
tiges sont grèles et dures elles portent à leur
partie inférieure de longues feuilles glauques,
très-roides, presque filiformes et roulées à
leurs bords. De l'aisselle d'une feuille supé-
rieure concave sort une grande spa the conique,
d'une seule pièce, qui s'ouvre d'un seul côte:
cours des mousses. Quoique nées dans les
climats de température très-différente, il pa-
rait néanmoins que les espèces des climats
chauds recherchent les hauteurs, où la tem-
pérature est moins élevée : la plupart de celles
que de Humboldt et Bonpland ont recueillies
dans l'Amerique équinoxiale sont des espèces
alpines ou sous-alpines. — On ne fait aujour-
d'hui aucun usage des lycopodes en médecine,
quoique le lycopode en massue ( lycopodium
clavatum ), l'espèce la plus commune en Eu-
rope , ait été regardé comme diurétique, an-
ti-dysentérique , bon contre la plique, ayant
de plus la propriété de faire couler les eaux
minérales, et tarir le lait des femmes, etc.
On prétend que la décoction du lycopodium
.çelago tue les poux des bestiaux. L'art vété-
rinaire l'emplbie, dit-on, contre l'hydropisie,
et comme émétique et vermifuge. Un usage
plus réel est celui que l'on fait de la pous-
sière qui s'échappe des capsules, et qui porte
le nom de soufre végétal. Dans les contrées
où les lycopodes sont très-communs, tel que
dans les bois montagneux et surtout en
Suisse, les habitants en récoltent les épis vers
la fin de l'été : ils en remplissent des sacs
de toile très-serrée; ils les gardent environ
un mois, jusqu'à ce que toute la poussière,
par la maturité, soit tout à fait sortie des
capsules; ils la passent alors dans un tamis
de soie : elle devient la matière d'un petit com-
merce assez avantageux. Comme elle est très-
résineuse, qu'elle s'enflamme facilement, et
qu'elle produit une flamme vive, brillante et
rapide, sans aucun danger pour le feu, on
l'emploie sur nos théâtres, et dans les feux
d'artifices : on en remplit ces flambeaux dont
sont armés les esprits infernaux dans les
représentations scéniques. Aux Indes orien-
tales le lycopode phlegmaire ( lycopodium
phlegmaria , Linn. ) passe pour un puissant
aphrodisiaque; aussi cette plante est-elle in-
troduite dans toutes les fêtes où préside l'a-
mour. — C'est dans la poussière du lycopode
que l'on roule, dans les pharmacies, les bols
et les pilules , afin d'éviter leur adhérence :
elle eu revêt la surface si complètement, qu'on
peut plonger ces corps dans l'eau et les en
retirer sans qu'ils soient mouillés. L'expérience
nous apprend que les mains frottées de cette
poussière, trempées dans l'eau, en sortent
parfaitement sèches.
Sur les bords des étangs et dans les marais
tourbeux, on rencontre le 1. inundatum, L.,
qui diffère du l. clavatum par ses feuilles épar-
ses, non terminées par une soie. (Dans le 1. cla-
t'atum les feuilles sont terminées par une soie.)
LYCOPSIS. L. ( De ~Àúxaç, loup, et
œil. ) Genre de borraginées, qui ne diffère'des
anchusa que par le tube de la corolle coudé.
Comme ce caractère, le seul qui distingue ce
genre, ne convenait qu'à quelques espèces,
on a retranché, avec raison, celles où il ne se
trouvait pas; d'où sont résultés les genres
echioides, Desf., nonea, Mœnch etc.
L'espèce la plus répandue est le lycopsis
des champs ( lycopsis arvensis, Linn. ), à
feuilles très-rudes, velues, étroites, oblongues,
ondulées à leurs bords. Ses fleurs sont petites,
presque unilatérales, disposées en épis termi-
naux , souvent bifurqués; le limbe de la co-
rolle est bleu ou rougeàtre, le tube blanc , les
écailles velues, les anthères noirâtres. Cette
plante croit depuis les contrées temnérées
jusque dans le nord de l'Europe, même dans
la Laponie ; elle fuit les contrées trop chaudes.
On la trouve partout dans les terrains pier-
reux, dans les champs, sur le bord des che-
mins, elle fleurit dans le courant du printemps.
LYCOPUS, Linn. Nom que les anciens don-
naient à plusieurs plantes non déterminées.
( De ~Àúxoç, loup, et ~TCOÙÇ, pied. ) Genre de
labiées. Il est très-voisin du g. mentha ; il en
diffère par ses deux étamines fertiles et deux
autres stériles. Les lycopes sont privés, en ou-
tre, de l'odeur aromatique des menthes; leur
calice est terminé par cinq dents sétacées; la
corolle est tubulée , à quatre lobes presque
égaux, le supérieur échancré. Les lycopes pren-
nent place parmi les plantes qui embellissent le'
bord des eaux : isolés, ils auraient peu d'agré-
ments ; mais réunis aux autres, ils y prennent
ce caractère de convenance relatif aux lieux
qu'ils habitent. De hautes tiges chargées de ra-
meaux étalés, que garnissent des feuilles d'une
assez belle forme, produisent, au milieu des
autres plantes, un effet assez agréable ces
feuilles sont longues, lancéolées, presque gla-
bres, ridées, dentées ou incisées, ponctuées en
dessous ; elles portent dans leur aisselle des
fleurs blanches, piquetées de rouge, réunies
en verticilles serrés, accompagnés de très-
petites bractées : elles fleurissent pendant
l'été. Tel est le lycope d'Europe ( lycopus eu-
ropœus, Linn. ), la seule espèce de ce genre
que nous possédions. Elle offre plusieurs va-
riétés ; selon les localités, elle est ou un peu
pubescente, ou ses feuilles sont fortement
incisées, presque pinnatifides. Cette plante
porte les noms vulgaires de marrube d'eau,
pied de loup. Gessner a donné le nom de lance
de Christ ( lancea Christi) à ses feuilles, com-
parees depuis au pied d'un loup. D'après Linné,
la décoction des feuilles traitées par le vitriol
donne une bonne couleur noire ; elles peu-
vent servir de fourrage aux moutons et aux
chèvres, mais les autres bestiaux les.rejettent. ,
LYGEUM, Lœn. ( De Xuyoto , je ploie; à
cause de la souplesse de la tige. ) Nom vul-
gaire ; alvarde. Genre de graminées. Nous
n'en connaissons qu'une seule espèce, le 1. spa-
thaceum, Linn. Cette graminéc présente tous
les caractères d'une plante destinée pour les
sols arides. Elle offre l'aspect d'un jonc : ses
tiges sont grèles et dures elles portent à leur
partie inférieure de longues feuilles glauques,
très-roides, presque filiformes et roulées à
leurs bords. De l'aisselle d'une feuille supé-
rieure concave sort une grande spa the conique,
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